Le mot « Dieu » n’a de sens que quand la pensée a pris fin. Il faut chercher à connaître la pensée plutôt que Dieu. Il faut que la pensée, et pas seulement le penseur, prenne conscience de ses limites. K n’est pas matérialiste : il dépasse le point auquel il conduit l’auditeur par l’usage de la raison, par la logique (le constat que la pensée est limitée), sans être attaché à son expérience et sa croyance. La vie et la mémoire « continuent », mais sans le moi et sans continuité. L’immobilité du cerveau est le début d’un mouvement atemporel. L’énergie humaine n’est plus séparée de l’énergie cosmique, universelle. L’investigation n’est plus l’exercice de l’intellect, de la raison, ni de l’intuition ; son instrument ne comporte pas de division entre examinateur et objet examiné. Constater que le cerveau agi dans un champ très restreint, dont l’énergie est limitée- apaise la partie du cerveau qui est conditionnée par le passé : ce qui est limité en nous se réduit au silence et la souffrance afférente cesse. Constater que la pensée réalise que notre limitation a cessé – apaise le cerveau tout entier. Dans sa totalité, le cerveau a toujours été silencieux : il y a silence quand, dans sa totalité, tout en enregistrant, il est complètement tranquille, parce que l’énergie est tranquille. Il peut y avoir explosion, mais dans son essence l’énergie est calme. Quand la souffrance est immobile (on ne la fuit pas), il y a explosion (qui n’est pas inventée, assemblée par une pensée habile) et tout devient passion.

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